Des dizaines de milliers de petits morceaux de plastique piégés par les Seabins de PortsToronto au cours d’une période d’essai de 7 semaines dans le havre de Toronto
Toronto (31 janvier 2022) – PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto travaillent en partenariat dans le cadre du programme Seabin de PortsToronto, programme qui vise à lutter contre le problème des déchets flottants dans le havre de Toronto. D’après eux, le réseau de dispositifs de piégeage mis en place pour les besoins de ce programme a permis d’extraire du lac Ontario des dizaines de milliers de petits morceaux de plastique polluants au cours d’une campagne de sept semaines menée sur le terrain en 2021. Chaque « poubelle des mers » Seabin a ainsi piégé environ 209 fragments de plastique par jour, et le réseau au complet a permis de récupérer 33 kilos (72 lb) de déchets sur toute la durée de la campagne – soit l’équivalent d’environ 3 400 bouteilles d’eau en plastique, ou de 230 000 petits débris de plastique.
Le programme Seabin de PortsToronto est dirigé conjointement avec la Trash Team de l’Université de Toronto, en collaboration avec The Waterfront Business Improvement Area (WBIA) et l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (OPNTR). En 2021, la troisième phase du programme a donné lieu à la mise en place de nouvelles Seabins dans la Marina de l’avant-port, dans le secteur riverain de Toronto (dans le cadre d’un partenariat avec The WBIA) et dans les îles de Toronto (pour le compte de l’OPNTR et de la Ville de Toronto). Le programme Seabin, qui s’inscrit à la fois dans la stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port (un projet de partenariat mené par l’OPNTR) et dans l’International Trash Trap Network (une initiative coordonnée par la Trash Team de l’Université de Toronto et Ocean Conservancy), a inspiré la création d’autres programmes similaires de piégeage de déchets et de collecte de données connexes dans la région des Grands Lacs.
Les recherches menées par la Trash Team de l’Université de Toronto confirment l’importance du rôle que peuvent jouer les technologies de piégeage des déchets (telles que les Seabins) en retenant les plastiques et microplastiques flottants et en permettant ainsi de débarrasser les eaux de ces objets et particules. Le travail de la Trash Team de l’Université de Toronto, qui s’attache à décrire et à quantifier les ordures piégées par les Seabins, contribue à sensibiliser davantage le public à la question des déchets, et peut également servir à orienter les politiques de réduction de la pollution plastique et de protection des populations animales et humaines dans la région des Grands Lacs. Voici quelques exemples de constatations ressortant de ce travail :
- Les débris de petite taille piégés par les Seabins étaient essentiellement des fragments durs, de la mousse plastique (notamment de la mousse isolante utilisée dans le secteur de la construction) et des pastilles de plastique à usage industriel. Les mesures de réduction de la pollution pourraient mettre l’accent sur la prévention des fuites de mousse sur les chantiers de construction, et sur l’adoption de règlements visant à mettre fin au gaspillage de pastilles dans les industries du plastique.
- Les débris de grande taille piégés par les Seabins étaient principalement des plastiques à usage unique tels que des bouchons de bouteilles, des emballages alimentaires et des bâtonnets à mélanger. Le gouvernement fédéral canadien prévoit interdire certains plastiques à usage unique dès la fin de 2022, ce qui contribuera à solutionner ce problème.
Si vous souhaitez connaître le détail des données recueillies, des résultats obtenus et des stratégies d’atténuation envisagées durant la saison de recherche 2021, nous vous invitons à consulter l’exposé de politique de la Trash Team de l’Université de Toronto.
Pour en savoir plus sur le programme Seabin de PortsToronto, rendez-vous sur le site portstoronto.com.
Citations
« Le programme Seabin s’inscrit dans la continuité de l’engagement de PortsToronto en matière de protection de l’environnement, et montre à quel point notre organisation est prête à innover, à utiliser la technologie et à soutenir les travaux de recherche nécessaires pour contribuer à la dépollution des eaux du havre de Toronto et de la région des Grands Lacs », a déclaré Geoffrey Wilson, chef de la direction de PortsToronto. « En témoignant de notre expérience de l’utilisation de technologies de piégeage des déchets, et en soutenant et promouvant les recherches menées dans le cadre de notre programme développé en partenariat avec la Trash Team de l’Université de Toronto, nous espérons aider à façonner un avenir meilleur et un monde plus propre pour les espèces sauvages comme pour les gens qui vivent, travaillent et se divertissent le long des côtes torontoises. »
« Ce partenariat et le projet connexe ne se limitent pas à la question du piégeage des déchets. Ensemble, nous permettons à la communauté d’acquérir une meilleure connaissance des déchets, ouvrons des pistes de solutions basées sur la recherche, et réduisons la pollution plastique », a affirmé Chelsea Rochman, professeure adjointe à l’Université de Toronto et cofondatrice de la Trash Team. « Les données recueillies par nos étudiants au moyen des Seabins de PortsToronto servent également à orienter des projets de recherche amont centrés sur les solutions, projets qui visent à nous faire progresser dans la compréhension du comportement des déchets – qu’il s’agisse de mousse utilisée dans le secteur de la construction ou de pastilles industrielles – de façon à ce que nous puissions guider l’élaboration de politiques efficaces. Nous avons hâte d’agrandir le réseau l’année prochaine, et d’en apprendre davantage sur le problème de la pollution plastique dans notre secteur riverain. »
En bref
- En 2016, selon les estimations, 19 à 21 millions de tonnes de déchets plastiques ont pollué des écosystèmes aquatiques du monde entier – et ce nombre devrait doubler d’ici 2030.[1]
- Les chercheurs estiment que, chaque année, 10 000 tonnes de déchets finissent dans les eaux des Grands Lacs.[2]
- Les déchets plastiques peuvent être nocifs pour les espèces sauvages et contaminer l’eau potable.[3]
- Le laboratoire de la professeure Rochman étudie la question de la présence de microplastiques dans les poissons des Grands Lacs, et constate que presque tous les poissons échantillonnés sont contaminés par des microplastiques – jusqu’à 915 de ces particules ont été retrouvées dans le corps de certains poissons. [4]
- D’après les chercheurs de la Trash Team, entre juillet et octobre 2020 les poubelles des mers Seabin de PortsToronto ont permis de récupérer environ 85 000 petits débris d’origine anthropique dans le lac Ontario.
- Les minuscules débris comme les microplastiques (mesurant moins de cinq millimètres) sont de loin les déchets les plus fréquemment collectés par les Seabins, mais ces poubelles ont également régulièrement piégé des macroplastiques tels que des fragments de plastique dur provenant de plus gros objets en plastique, des débris d’emballages plastiques – notamment d’emballages alimentaires – et des mégots de cigarettes.
À propos de PortsToronto
Depuis plus de 100 ans, PortsToronto travaille avec ses partenaires des ordres fédéral, provincial et municipal afin de favoriser la croissance économique de la Ville de Toronto et de la région du Grand Toronto. PortsToronto possède et exploite l’Aéroport Billy Bishop de Toronto, la Marina de l’avant-port (l’une des plus grandes marinas en eau douce au Canada) et le terminal maritime 52, qui propose aux entreprises des services de transport, de distribution, d'entreposage et de conteneurs au Port de Toronto. PortsToronto s’engage à favoriser le développement de collectivités fortes, saines et viables et a investi plus de 12 millions de dollars depuis 2009 dans des initiatives de bienfaisance et des programmes environnementaux qui profitent aux collectivités le long du secteur riverain de Toronto et ailleurs. PortsToronto mène ses activités conformément à la Loi maritime du Canada et est dirigée par un conseil d’administration composé de neuf membres représentant les trois ordres du gouvernement.
À propos de la Trash Team de l’Université de Toronto
La Trash Team de l’Université de Toronto, cofondée en 2017, est un groupe d’approche communautaire à vocation scientifique composé d’étudiants de premier cycle et de cycle supérieur, d’étudiants postdoctoraux, de chercheurs, de bénévoles de la région et d’employés. Tous travaillent ensemble à l’atteinte d’un double objectif commun : permettre à notre communauté d’acquérir une meilleure connaissance des déchets et réduire la pollution plastique au sein de nos écosystèmes. Ses projets locaux mettent à profit la recherche pour orienter la politique et la gestion, et misent sur l’éducation et l’approche communautaire pour améliorer la connaissance des déchets, mobiliser le public et favoriser la mise en place de solutions efficaces. Le but ultime de cette équipe est de susciter le développement de tout un assortiment de solutions visant à induire une réduction globale des déchets et à assainir les habitats des populations animales et humaines.
Renseignements aux médias :
Jessica Pellerin
Gestionnaire, Relations avec les médias et relations publiques
PortsToronto
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